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Concert

Les Leçons des Ténèbres

Office du Samedi Saint – Cristobal Morales (1500-1553)

Le Samedi Saint, deux heures du matin. Dans les églises et les chapelles de toute la chrétienté, on commémore la Passion du Christ aux offices de Matines et de Laudes. Au fur et à mesure qu’on avance dans cette liturgie longue et éprouvante, les cierges sont progressivement éteints, jusqu’à ce que la nuit totale règne après le Miserere. Cette mise en scène dramatique, c’est l’Office des Ténèbres, cérémonial inchangé depuis le Moyen-Âge et inspiration pour des chants qui figurent parmi les plus émouvants de tout le répertoire sacré. Dans la Rome du XVIème siècle, à la chapelle Sixtine, on chantait les Lamentations de Cristóbal de Morales (1500-53). C’est cette musique magnifique, prenante entre toutes, qui sert de base à Doulce Mémoire pour une nouvelle restitution liturgique.
Cette musique nous parle du temps, d’un temps immobile, contemplatif, extraordinairement concentré. La moindre distraction, le moindre ornement, le moindre maniérisme en dessert la spiritualité. Nous cherchons à retrouver cette émotion, non pas dans une reconstitution stérile et archéologique mais à la recherche d’une absolue sincérité, en communion avec les communautés qui au XVIème siècle vivaient ces heures douloureuses avec un profond engagement.

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Distribution

Anne Delafosse, soprano
Paulin Bündgen, alto
Vincent Bouchot, ténor
Hugues Primard, ténor
Marc Mauillon, baryton
Marc Busnel, basse
Philippe Roche, basse

Jérémie Papasergio, flûtes
Elsa Frank, bombardes, flûtes
Francis Mercet, flûtes
Johanne Maître, flûtes
Denis Raisin Dadre, flûtes et direction

Revue de Presse

« L’interprétation est humble et grave, pure et mystique, notamment par le choix d’un tempo parfaitement paisible. L’idée de faire alterner séquences de plain-chant et motets polyphoniques est fort judicieuse, et la polyphonie semble réinventée à chaque fois. Enfin, et surtout, la musique de Morales (né à Séville en 1500) est stupéfiante de beauté. »
Le Monde de la Musique-Choc du mois, mars 2003, Jacques Amblard